Yv

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Je lis, je lis, je lis, depuis longtemps. De tout, mais essentiellement des romans. Pas très original, mais peu de lectures "médiatiques". Mon vrai plaisir est de découvrir des auteurs et/ou des éditeurs peu connus et qui valent le coup.

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6 mai 2019

Version poche d'un roman qui se déroule dans les années 90, même s'il n'est pas franchement daté, quelques indices le placent dans le temps : des francs, pas d'Internet et très peu de portable et un minitel...

Trois constructions différentes pour trois histoires mêlées. L'une linéaire, celle des trois frères, qui avance au fil des jours et des heures. L'une toute en retours en arrière, celle du père des garçons, qui explique donc les raisons de l'intrigue actuelle. Et une construction à rebours pour l'instigateur de la machination. Et le tout se suit plus qu'agréablement. Tout prend racine pendant la Seconde Guerre mondiale, en Italie. Ubaldo, le père, est un fasciste convaincu, fils d'un des gardes du corps de Benito Mussolini, qui va trafiquer pour gagner de quoi vivre, puisqu'il est parti précipitamment de son pays, sans argent.

Comme à son habitude, Maurice Gouiran peuple son roman de quelques figures locales typiques, des piliers de bar, des petits vieux qui en savent plus long qu'ils ne le laissent paraître sur la vie des uns et des autres. Ces personnages secondaires apportent une touche de légèreté et un côté réaliste, humain et très ancré à Marseille, enfin à L'Estaque pour être plus précis.

Un roman policier très enlevé et je ne m'étonne point qu'il ait obtenu le Prix sang d'encre des lycéens, tant il recèle en lui tout ce que j'aime : un brin d'humour, une base historique solide qui fait un contexte fort et toujours instructif – même si, avec son héros récurrent Clovis Narigou, l'auteur va souvent plus loin dans des faits, des parties de l'histoire un peu oubliées –, une histoire bien menée avec des rebondissements, des personnages originaux, parfois hauts en couleurs, des gueules quoi.

Donc en résumé, encore un très bon roman de Maurice Gouiran, mais qui pourrait encore en douter ?

Tel est pris qui croyait prendre

10

Palémon

10,00
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6 mai 2019

Deux avertissements en quatrième de couverture : le premier : "Attention, cet ouvrage comporte certaines scènes pour adultes et un vocabulaire susceptibles de choquer les âmes chastes...", et le second : "Mise en garde de l'éditeur : De nombreux cas d'addiction ont été rapportés. Cette addiction semble irréversible et définitive. Toutefois, à ce jour, aucune plainte n'a été enregistrée." Si le premier m'incite forcément à aller y voir de plus près, d'autant plus que j'ai récemment goûté au truc avec "Tiens bon l'pinceau, y a des coulures", pour le second, il est déjà trop tard pour moi. Lorsque ces quatre-là, qui sont déjà pas mal lorsqu'ils restent dans le Val de Marne, viennent à Concarneau, c'est un peu comme trouver dans sa galette, non pas un poil pubien, mais le résultat d'une épilation intégrale. C'est voyant, ça gratte et ça passe mal.

Le Breton n'est pas réputé pour son accueil généreux envers les Parisiens, mais pour une flicque, un détective privé et une paire de gus dont on se demande à quoi elle sert si ce n'est à picoler et butiner local pour René et à se faire discret pour Momo, l'exercice est encore plus délicat. D'autant plus que l'équipe pose des questions, se mêle d'affaires privées et ne parvient pas à faire tout cela discrètement.

Encore une bonne enquête pour Cicéron qui ravira ses lecteurs dont la liste va pouvoir s'allonger en Bretagne, avec les habitants qui ont le sens de l'humour et de la dérision, car rien ni personne n'est épargné. Ouf, si Cicéron faisait dans la bien-pensance et le consensuel, on l'aimerait beaucoup moins.

Pia Petersen

Les Arènes

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6 mai 2019

Lorsque je prend ce livre en mains, la première impression est étrange, la jaquette qui illustre mon article est rugueuse -je n'aime pas les jaquettes ni les bandeaux, qu'en général, je jette tout de suite, mais celle-ci est réussie. Puis, une fois ôtée, je découvre la couverture, la même illustration, mais en noir et blanc et lisse, effet garanti, et encore une fois, je préfère la couverture.

Bon, une fois cette première surprise passée, je commence à lire et là, seconde surprise, je ne comprends rien. Je ne parviens pas à entrer dans cette histoire plutôt bavarde, emplie de détails qui ne m'intéressent pas et pire me font perdre le ténu bout de fil qui me retient. J'essaie de m'accrocher mais une fois le fil cassé, je tombe, tombe, tombe... Il paraît que François Busnel a aimé, comme je ne regarde plus son émission littéraire qui tourne en rond toujours autour des mêmes invités, je m'en moque...

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6 mai 2019

Tentant sur le papier et décevant en roman. Le début est déroutant, l'auteure parlant de faits que le lecteur ne connaît pas encore et qu'il apprendra par petits bouts et devra recoller pour former le tout. Si le principe est bon, il est un peu noyé dans un flot de mots. Car ce bouquin est bavard. Bavard parce que chaque intervenant s'exprime et est très disert au risque de saouler le lecteur et comme je ne tiens pas bien la logorrhée, je suis très vite ivre et lassé.

Anna-Véronique El Blaze enchaîne également des descriptions de scènes de crimes, superflues, qui n'apportent rien au texte ni à l'intrigue, à part sans doute créer un climat de tension et de lourdeur. Un peu plus de finesse eut été opportun.

Ce roman reprend le personnage de Léa, héroïne de La fille au 22, paru en 2016.

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6 mai 2019

La brigade Verhoeven, c'est d'abord Camille Verhoeven, commissaire et ses trois collègues, Jean-Claude Maleval, Louis Mariani et Armand. Lorsqu'il est appelé sur une scène de crime particulièrement horrible, Verhoeven est d'abord déconcerté, puis s'aperçoit assez vite qu'il a un rapport avec un thriller très connu. C'est alors le moment de savoir si d'autres crimes ont été commis selon ce principe.

Je suis un peu déçu par cette bande dessinée, le deuxième tome d'une série adaptée des romans de Pierre Lemaître (Travail soigné, pour celle-ci). Mais j'aurais dû m'en douter puisque je ne suis pas très amateur des romans de P. Lemaître, j'en ai lu deux qui ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. Mais comme j'ai beaucoup aimé l'adaptation BD -et film- de son Au-revoir là-haut, je m'étais dit que cette série pourrait me plaire. Rien n'y est désagréable, elle se lit même facilement, mais rien n'y est particulièrement original à mes yeux, ni les héros, ni l'histoire. Le ton est noir, très noir bien que la BD soit en couleurs. Les amateurs du genre apprécieront ainsi que ceux qui aiment P. Lemaître.

Juste pas vraiment pour moi, mais je suis persuadé que j'ai dans la maison des lecteurs de BD qui aimeront.