Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Conseillé par
1 mars 2015

dystopie, Etats-Unis, policier

Je ne suis pas spécialement fan de dystopie. J’entrais dans ma lecture quelque peu réticente. Et puis finalement…

Ce monde ressemble au notre, seuls les noms ont été changés. Pas de quoi me perdre.

L’écriture est fluide, mais un peu bavarde.

Les personnages ne brillent pas par leur psychologie mais sont crédibles, ce qui n’est déjà pas mal.

L’intrigue est menée tambour battant, pas le temps de s’ennuyer.


Le moment le plus intéressant : le personnage principal se retrouve au coeur d’un attentat à la Bourse de New-York (pas le NYSE, la nouvelle) faisant plus de 1 000 morts. Et l’auteur décrit par le menu ce que voit et ressent son héros. Notamment sa vision d’une peluche rose appartenant à une petite fille qu’il ne voit pas.

Pourtant, je ne pense pas continuer la trilogie car le propos est plutôt rebattu. Rien de bien neuf sous le soleil.

Ceci dit, j’ai passé un agréable moment de lecture, ce qui n’est déjà pas si mal.

L’image que je retiendrai :

Celle du pays de Canaan, nouvel Eldorado en plein coeur des Etats-Unis.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/02/24/les-brillants-tome-1-marcus-sakey/#comments

Conseillé par
1 mars 2015

chercheur, Yersin

Je connaissais Yersin de nom car, chaque semaine, je prends en homéopathie une dose de Serum de Yersin (excusez du peu, mais finalement, est-ce une bonne idée…..)

A la lecture de ce roman, j’ai donc appris tout ce que je ne savais pas sur sa vie – son oeuvre.

Cependant, les tics d’écriture m’ont parfois lassés : il fallait absolument que Yersin connaisse des bandes (celle de Pasteur, celle des écrivains, etc) ; les cerfs-volants ne m’ont paru poétique outre mesure. J’ai tout de même apprécié le style si particulier de l’auteur, teinté d’humour.

Mais l’auteur rend bien le côté aventurier du personnage. A tel point que je me suis demandé si Yersin n’était pas plutôt un dilettante de génie.

Et puis sa mémoire n’est pas morte qui perdure dans les pays asiatiques.

Ceci dit, ce fut une lecture enrichissante.

L’image que je retiendrai :

Celle de la tête du bacille de la peste enfin découvert.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/02/21/peste-et-cholera-patrick-deville/#comments

Prix du Quai des orfèvres 2015

Fayard

Conseillé par
1 mars 2015

Irlande, policier

Ce roman nous emmène à la fois dans la tête du tueur en série et dans les coulisses du « 36 ».

Pourtant, c’est plus par ce qu’il nous raconte de l’Irlande actuel que ce roman est intéressant. Cette Irlande de l’Union Européenne poussée au développement économique à marche forcée ; celle de la crise de l’effondrement du système ; celle dont les anciens activistes tentent de se reconvertire. Une Irlande bien loin de la carte postale, même si les paysages constituent le cadre privilégié des méfaits du tueur psychopate.

Et puis il y a l’histoire d’amour de l’enquêteur avec une belle irlandaise un peu mystérieuse.

Bref, tout est réunis dans ce roman pour faire passer un bon moment de lecture.

L’image que je retiendrai :

Celle de la Chaussée des Géants : cadre des exploits ultimes de l’ex-libraire.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/02/19/tromper-la-mort-maryse-riviere/#comments

BUSSI Michel

Falaises

Conseillé par
15 février 2015

enquête, Normandie

Voici le premier roman de Michel Bussi enfin ré-édité.

Une enquête géographique qui nous emmène dans le pays de Caux, en Normandie.

Pour éviter que sa narration soit trop statique, l'auteur alterne les moyens de transport : voiture, motos, vélos, avions, pour finir pedibus.

Parce qu'il est vrai que la narration est un peu statique et descriptive. Heureusement, les photos apportent un souffle de respiration et permettent de mieux visualiser les monuments, les lieux et la géographie secrète.

On sent la passion de l'auteur pour l'écrivain Maurice Leblanc et pour cette partie de la Normandie.

Quand nous y retournerons, je sais déjà dans quelle partie nous irons.

L'image que je retiendrai :

Moi qui croyais qu'il n'y avait des calvaires qu'en Bretagne.

Deux citations :

"Leblanc lui-même reconnaissait que c'est sans doute ce qui rendait ses oeuvres différentes des autres romans policiers : l'utilisation de l'histoire de France, des châteaux, des églises, des cryptes, des souterrains, des grottes, des cartes codées, des symboles ésotériques... C'est Maurice Leblanc qui a inventé ce genre : la chasse au trésor policière." (p.19)

"Je ne me rappelle que d'une chose de mes lectures de Lupin. La clé de l'énigme reposait sur la disposition des lieux entre eux." (p.24)

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/15/31316800.html

Sonatine éditions

23,00
Conseillé par
15 février 2015

espionnage, Sarajevo

Décrit comme un thriller, ce bon gros roman appartient plutôt à la catégorie espionnage. Qu'à cela ne tienne !

Je suis donc Joey Cann et son obsession de Packer, dit Mister. Obsession qui l'entraîne à Sarajevo où se déroulera l'intrigue du roman.

Tout au long des presques 600 pages, l'auteur nous décrit l'aura de Mister, personnage important du trafic de drogues à Londres, respecté et craint. Mais hors de l'Angleterre, il n'est plus personne et l'on découvre des requins ayant déjà pris en main le business européen.

Pendant près de 400 pages, l'auteur nous décrit la ville et l'état du pays, rongés par le marché noir et les trafiques divers, y compris celui des aides internationales.

Si l'intrigue en elle-même ne m'a pas passionnée (trop lente à mon goût), j'ai apprécié que l'on me conte l'histoire du conflit par le petit bout de la lorgnette. J'ai aimé decouvrir ce pays délaissé des Dieux, loin de la carte postale.

J'ai senti, tout au long des pages, que l'écrivain connaissait bien cette partie du monde, et la ville de Sarajevo en particulier. Son histoire tragique, également. J'ai découvert ainsi de quelle façon la ville avait souffert et souffre encore de sa non-reconstruction.

J'ai aimé retrouver les deux agriculteurs, séparés par la guerre, se retrouvant après pour continuer de disputer leurs parties d'échec. Et découvrir enfin leur rôle dans cette histoire.

Bref, si l'aspect policier de l'histoire ne m'a pas convaincu, j'ai en revanche beaucoup goûter la visite de cette région du monde dévastée par une guerre fratricide.

L'image que je retiendrai :

Celle du seul juge de Sarajevo encore intègre, qui vit dans une moitié de maison en haut d'une côte avec sa fille handicapée.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/13/31501890.html