Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Conseillé par
16 février 2016

enfermement, Patagonie

Ouvrir un roman de Sandrine COLLETTE, c’est accepter de se laisser enfermer dans l’univers qu’elle a créé spécialement pour le lecteur. Dans ce dernier opus, elle nous plonge au coeur d’une famille tenue d’une main de fer par la mère. Jamais rien ne va, ses enfants ne travaillent jamais assez, et de distractions, il n’y en a pas.

Même les grands espaces de Patagonie sont hostiles, battus par les vents, et la plaine aride.

Mais la geôlière ne peut tout contrôler, et c’est à partir d’actes malheureux que la vie arrive tout de même à transpercer cet univers reclus.

J’aime la plume de cette auteure, qui casse ses phrases pour y introduire des tournures de langage parlé, rompant ainsi la fluidité de la narration.

J’ai aimé, dans ce roman, le côté initiatique de l’histoire : les chiens s’appellent un, deux et trois ; la famille est composée de 5 membres ; le petit subit l’épreuve de la terre…. Des clins d’oeil qui m’ont parlé.

L’auteure sait à chaque fois créer une ambiance différente tout en reprenant le même thème en toile de fond.

L’image que je retiendrai :

Celle du sac en cuir qui va faire basculer, lui aussi, la vie de la famille.

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/08/il-reste-la-poussiere-sandrine-collette

23,90
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9 février 2016

histoire, Québec

De l’auteur, j’avais beaucoup aimé Le chemin des âmes il y a quelques années. Je me réjouissais donc à l’idée de plonger de nouveau dans l’univers de l’auteur.

Qui plus est, le décor et les personnages étaient tentant : des tribus indiennes au Québec et l’arrivée du christianisme. Champlain fait même une apparition.

Mais la sauce n’a pas pris cette fois-ci.

Ca commençait pourtant fort, en pleine bataille hurons-iroquois, avec une captive de l’autre tribu et un captif prêtre.

Oui mais c’est trop délayé alors que l’auteur ne cesse de répéter le but de chacun.

Et puis je n’ai pas retrouvé la petite musique de l’auteur qui m’avait tant plus la fois précédente.

Un abandon.

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/06/dans-le-grand-cercle-du-monde-joseph-boyden

Anne-Marie Métailié

24,00
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9 février 2016

Islande, Lituanie, suspens

Quel roman que celui-là ; quelle plongée il nous propose dans le monde moderne et sa folie !

Il nous propose bien sûr une réflexion sur le racisme actuel ; sur les parties d’extrême droite en Europe et comment ils s’habillent de frais ; sur la révolution des casseroles en Islande ; sur le couple et la place de l’enfant.

Mais c’est aussi un roman sur la dérive d’un homme, Omar : hacker à la petite semaine, violeur par inadvertance, pyromane sur un coup de colère. Un homme qui doute de lui, toujours, tout le temps. Je me suis attachée à cet homme déboussolé et sans repère, si ce n’est son amour extraordinaire pour Agnes et son fils, lui pardonnant tout et se rendant lui-même sur les traces du passé de sa femme.

Mais c’est avant tout un roman sur le silence : celui qui ne dit pas les exécutions sommaires des Juifs en Lituanie ; celui des points de suspension dans les dialogues entre les personnages ; celui qui règne entre Omar et Agnes.

Une lecture qui m’a toutefois mise mal à l’aise dans les premières pages, mais dont j’ai aimé la construction, les différentes voix qui se chevauchent.

Et le personnage d’Arnor, si attachant, finalement. Le coeur sur la main, cet homme…..

Un grand roman !

L’image que je retiendrai :

Celle des pensées de Snorri depuis sa naissance jusqu’à la fin du roman : un bébé qui nous raconte son monde et ses avancées en grandissant.

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/04/ilska

Conseillé par
9 février 2016

Kenya, policier

Un thriller de bonne facture qui nous emmène au Kenya et nous fait découvrir la médecine « parallèle », faite de croyances d’un autre temps et utilisant sorcellerie et fétiches.

L’auteure base son récit sur le problème des albinos africains, pourchassés et mutilés, et dont les membres réduits en poudre sont revendus à des charlatans. Cette poudre est censé procurer force et vigueur.

Le personnage principal est une profileuse seule, sans acolyte masculin. Qui plus est, elle préfère les femmes. On est loin du privé alcoolique et divorcé.

Une nouvelle voix intéressante dans l’univers du polar.

L’image que je retiendrai :

Celle de la maison de Karen Blixen qu’Hannah visite à la fin de son séjour. Un panorama merveilleux.

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/01/31/just-sonja-delzongle