- EAN13
- 9791031204468
- Éditeur
- Ateliers Henry Dougier
- Date de publication
- 20/09/2018
- Collection
- Lignes de vie d'un peuple
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
Terre de paradoxes assumés, la Thaïlande, " pays du sourire ", se rit des
contradictions qui la fondent comme elle se joue des contrastes qui
l'habillent.
Tout voyageur est frappé, lors de son arrivée au royaume de Thaïlande, de
constater l'apparente liberté dont jouissent les Thaïlandais - pourtant sous
le joug d'une dictature militaire. Les coups d'Etat ici se produisent sans
violence ; l'autoritarisme y serait-il plus doux qu'ailleurs ? Dostoïevski
disait qu'une société devait être jugée à l'aune de ses prisons : les prisons
thaïlandaises regorgent de prisonniers de conscience, victimes de la terrible
loi de lèse-majesté, l'une des plus sévères au monde. Derrière son vernis
pastel de carte postale et la bonhomie légendaire de ses 67 millions
d'habitants se découvre la réalité de la misère, des bordels, de la drogue et
de la corruption.
Autour de Bangkok la mégalopole qui se dresse, folle, en écrans géants et en
super-centres commerciaux, la Thaïlande rurale continue à cultiver, le dos
courbé sous un soleil de plomb, ses rizières en escalier. Ces deux Thaïlande
qui se font face, l'une rurale, l'autre urbaine, l'une forcée à une économie
de subsistance, l'autre ultra-consumériste, l'une à la peau tannée par les
rayons du jour, l'autre d'une blancheur poudrée, n'en sont pas moins unies par
un impétueux sentiment national. La khwampenthai (" Thainess "), puissant
ciment idéologique, définit les contours de l'identité nationale grâce au
motto " Nation, Religion, Monarchie ".
contradictions qui la fondent comme elle se joue des contrastes qui
l'habillent.
Tout voyageur est frappé, lors de son arrivée au royaume de Thaïlande, de
constater l'apparente liberté dont jouissent les Thaïlandais - pourtant sous
le joug d'une dictature militaire. Les coups d'Etat ici se produisent sans
violence ; l'autoritarisme y serait-il plus doux qu'ailleurs ? Dostoïevski
disait qu'une société devait être jugée à l'aune de ses prisons : les prisons
thaïlandaises regorgent de prisonniers de conscience, victimes de la terrible
loi de lèse-majesté, l'une des plus sévères au monde. Derrière son vernis
pastel de carte postale et la bonhomie légendaire de ses 67 millions
d'habitants se découvre la réalité de la misère, des bordels, de la drogue et
de la corruption.
Autour de Bangkok la mégalopole qui se dresse, folle, en écrans géants et en
super-centres commerciaux, la Thaïlande rurale continue à cultiver, le dos
courbé sous un soleil de plomb, ses rizières en escalier. Ces deux Thaïlande
qui se font face, l'une rurale, l'autre urbaine, l'une forcée à une économie
de subsistance, l'autre ultra-consumériste, l'une à la peau tannée par les
rayons du jour, l'autre d'une blancheur poudrée, n'en sont pas moins unies par
un impétueux sentiment national. La khwampenthai (" Thainess "), puissant
ciment idéologique, définit les contours de l'identité nationale grâce au
motto " Nation, Religion, Monarchie ".
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