- EAN13
- 9782707195920
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 24/05/2017
- Collection
- Hors collection Sciences Humaines
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le sourire de Prométhée
L'homme et la nature au Moyen Âge
Fabrice Mouthon
La Découverte
Hors collection Sciences Humaines
Quels rapports les hommes du Moyen Âge entretenaient-ils avec la nature ? Loin
du cliché d'un Moyen Âge immobile et livré aux calamités naturelles, cet
ouvrage riche en apports archéologiques atteste qu'il s'agit d'un thème
central des réflexions, traversant les siècles et les évolutions de la
période. Couvrant le millénaire de l'ère médiévale, l'auteur s'attache
particulièrement au temps des cathédrales et aux premières émergences de
préoccupation environnementale.
Pour qui s'intéresse à la société médiévale, la question écologique peut
sembler secondaire au regard du rapport à Dieu, des formes de domination ou de
l'organisation politique. Les sciences paléo-environnementales, l'archéologie
moderne et les textes de l'époque suggèrent pourtant que leurs rapports à la
nature sont bien l'une des grandes questions que se posent les hommes du Moyen
Âge.
Remettant en cause le cliché d'une période de stagnation, livrée aux calamités
naturelles, l'auteur montre que ces rapports n'ont cessé d'évoluer. L'évêque
mérovingien, le serf d'un domaine carolingien, l'hôte d'un village neuf du
XIIe siècle, le théologien du XIIIe siècle, ou le maître de forge du XVe
siècle ne partagent ni la même vision ni les mêmes attentes vis-à-vis de la
nature. Après l'an mille cependant, la croissance démographique,
l'amélioration des moyens techniques et la redécouverte de la science grecque
ont peu à peu fait basculer l'Occident dans un nouveau paradigme. La maîtrise
du monde sensible devient un but collectif légitime et réalisable. La nature
est alors fortement mise à contribution. Ainsi, si l'ouvrage couvre le
millénaire médiéval, le cœur de l'enquête reste le grand développement des
XIe, XIIe et XIIIe siècles, moment crucial de l'" invention de la nature ",
gardienne de la Création et de ses lois, et d'une prise de conscience
écologique qui n'en a pas encore le nom.
du cliché d'un Moyen Âge immobile et livré aux calamités naturelles, cet
ouvrage riche en apports archéologiques atteste qu'il s'agit d'un thème
central des réflexions, traversant les siècles et les évolutions de la
période. Couvrant le millénaire de l'ère médiévale, l'auteur s'attache
particulièrement au temps des cathédrales et aux premières émergences de
préoccupation environnementale.
Pour qui s'intéresse à la société médiévale, la question écologique peut
sembler secondaire au regard du rapport à Dieu, des formes de domination ou de
l'organisation politique. Les sciences paléo-environnementales, l'archéologie
moderne et les textes de l'époque suggèrent pourtant que leurs rapports à la
nature sont bien l'une des grandes questions que se posent les hommes du Moyen
Âge.
Remettant en cause le cliché d'une période de stagnation, livrée aux calamités
naturelles, l'auteur montre que ces rapports n'ont cessé d'évoluer. L'évêque
mérovingien, le serf d'un domaine carolingien, l'hôte d'un village neuf du
XIIe siècle, le théologien du XIIIe siècle, ou le maître de forge du XVe
siècle ne partagent ni la même vision ni les mêmes attentes vis-à-vis de la
nature. Après l'an mille cependant, la croissance démographique,
l'amélioration des moyens techniques et la redécouverte de la science grecque
ont peu à peu fait basculer l'Occident dans un nouveau paradigme. La maîtrise
du monde sensible devient un but collectif légitime et réalisable. La nature
est alors fortement mise à contribution. Ainsi, si l'ouvrage couvre le
millénaire médiéval, le cœur de l'enquête reste le grand développement des
XIe, XIIe et XIIIe siècles, moment crucial de l'" invention de la nature ",
gardienne de la Création et de ses lois, et d'une prise de conscience
écologique qui n'en a pas encore le nom.
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