Dans la main de l'ange
EAN13
9782246282099
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
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Dans la main de l'ange

Grasset

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Christ ou démon ? Saint ou bandit ? Un homme. Un homme seul contre tous,
l’opposant par excellence, le rebelle absolu. De l’ère fasciste au temps des
Brigades Rouges, c’est l’Italie contemporaine qui sert de cadre, de ferment,
de nourriture à ce roman d’une vie. Il fallait ce pays traversé par la
dictature, la guerre, la résistance, puis les luttes partisanes, les scandales
sans nombre, la violence du terrorisme, pour que prenne forme l’itinéraire de
Pier Paolo, éternel marginal en dépit de sa célébrité, héros double comme son
prénom qui évoque à la fois un fondateur d’Eglise et un aventurier de
l’esprit. D’une enfance idyllique auprès de cette mère chérie qui ne le
quittera jamais, jusqu’à l’assassinat mystérieux sur une plage près de Rome,
on le suivra dans chacune des étapes que l’ange du destin lui a fixées. Après
les douceurs de l’adolescence et la simplicité païenne des premières passions,
les procès, la haine, le mépris qui feront de lui un paria. Malgré la force et
le succès des œuvres, malgré l’argent et la gloire rapportés par les livres et
les films, une soif d’amour inapaisée, jointe à un sentiment profond de
culpabilité qui provoquera la tragédie. Si la plupart des événements, des
lieux, des dates correspondent à la réalité, si parmi les personnages qui
traversent ce récit plusieurs nous sont familiers, qu’ils s’appellent
Toscanini, Moravia, Fellini ou Maria Callas, il ne faut pas chercher ici une
biographie du légendaire P.P.P. toujours muet sur lui-même dans ses écrits, à
jamais silencieux sur ses secrets. Il s’agit plutôt de la possession d’un
créateur par un autre, tel que l’imaginaire seul peut le permettre. Comme dans
Porporino, Dominique Fernandez se glisse à l’intérieur d’un être authentique,
et recrée à travers lui toute la vérité d’un homme et d’une époque. Ce qui
n’empêche pas ce portrait d’être en même temps une manière de confidence
romanesque. Chateaubriand l’a dit avant nous : « On ne peint bien que son
propre cœur, en l’attribuant à un autre. »
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