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    19 mars 2016

    Elles l'ont toutes dit avant moi, les amoureuses de ce roman, et vous pouvez les croire, nul besoin de courir pour apprécier cette épopée à travers les Etats-Unis. Nul besoin d'aimer les Etats-Unis non plus parce que vous suivrez le parcours d'un mexicain qui court pour sauver son village, d'un Lord anglais, d'un écossais qui n'avait plus d'emploi. Il faudra juste que vous croyez un peu en la nature humaine parce que tous ces coureurs vont s'entraider et vivre cette course de 5 000 kilomètres comme un seul homme ou presque. On transpire, on souffre avec eux mais surtout on s'y attache. C'est un peu ce qu'on appelle un roman "feel good" je suppose mais il n'est pas que ça. C'est aussi une chronique sociale des années trente. Pour un premier roman, c'est une réussite. Et puis franchement, ce moment où Doc récite par coeur Huckleberry Finn dans des moments de solidarité incroyable avec Hugh, le coureur écossais, c'est un grand moment. L'invention du mp3 vivant en quelque sorte. Il faut penser que ce roman nous plonge dans une époque on l'on n'avait pas encore inscrit au règlement l'interdiction de prendre des substances dopantes. J'ai assez nettement préféré le début et la fin au milieu, parce que les moments où les participants font des activités annexes pour gagner l'argent nécessaire au déroulement de la course n'est sans doute pas ce que j'attends du sport.