Chaque Livre E.

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4 mars 2018

En moins de pages qu’il ne faut pour le dire Joël Dicker nous embarque dans une affaire de disparition et de crimes multiples aux portes de New-York! Et c’est parti pour 635 pages! Précisons que l’on ne retrouve pas les protagonistes des précédents livres.
Chez Dicker on ne retient pas d’emblée le style, quoique...mais la construction et l’effet de surprise à chaque page. On ne s’ennuie pas. Quelle imagination !
C’est un livre assez addictif, long , assez dense, où les tiroirs s’ouvrent et se referment jusqu’à la fin, où on se laisse balader de vraies pistes en fausses pistes jusqu’à ce que toutes se croisent.
Je suis un peu dubitatif sur quelques passages et aussi parfois des éléments bien arrangeants qui viennent servir la narration, s’imposant comme des évidences. Allez, ça simplifie d’autant les choses dans cette construction quelque peu noueuse! Mais Dicker a, il faut l’avouer, l’art d’exposer clairement son propos ce qui rend particulièrement rythmée la lecture.
Je n’ai pas retrouvé « la magie » et le suspense des précédents livres, peut être parceque l’on sait que les révélations vont arriver quand l’histoire s’essouffle: on connaît votre recette Monsieur Dicker!
Alors après une telle attente sommes nous en présence d’un grand bon livre policier, un livre « de sous genre » comme il le dit lui même dans le roman ( pour mettre déjà à distance les grincheux ) ? On verra si la critique donnera raison à son affirmation de la page 633 ! Sourire .
On est clairement en présence d’un bon page turner, intelligent et bien pensé, distrayant à souhait qui sans décevoir ne soulève pas non plus un enthousiasme délirant. Bref, c’est bien! On sait ce qu’on attend de Dicker et il nous le donne!
Ceux qui disent de prévoir un week-end pour le lire vous mentent, il faut bien une semaine pour arriver au bout de ce puzzle et c’est tant mieux .

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28 février 2018

Un livre que l'on met 10 ans à écrire mérite que l'on s'y penche! Il est le fruit d'un travail de recherche incroyable sur le métier d'embaumeur. Mais c'est un vrai roman sous la forme d'une confession au tribunal de l'accusé Victor Renard dont on ne pourra oublier l'épouvantable histoire, ni les affreuses manières pour rendre coquet les morts !
On le lit pour l'univers du 18ème siècle dans lequel on est entraîné: c'est plein de mots crus et d'expressions originales, ça pue, c'est crasseux et miséreux, et teinté d'humour dans nombre de passages!
Parfaitement bien écrit, on a du mal à s'extraire même si je n'y ai pas trouvé la puissance évocatrice du " Parfum" de Suskind, mais on s'en approche ! Jugez vous-même !

Éditions de l'Observatoire

20,00
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28 février 2018

Tu vas me dire encore un livre sur la guerre les camps et Hitler... Oui mais si tu t'intéresses à ce thème celui-là est exceptionnel de maitrise .
Le travail de recherche de l'auteur est incroyable. Il construit un roman d'une force inouïe, son premier roman . Il dit tout l'indicible sans jamais s'apitoyer, dans un style concis et percutant. Décidément "l'homme est un loup pour l'homme ".
Remarquable et inoubliable.

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28 février 2018

Gabriële. Gabriële Picabia. La femme du peintre! « Autrefois la peinture avait pour mission de garder l’image de la vie des hommes dans le temps, aujourd’hui tout est différent » et Gabriële n’y est pas pour rien. Une incroyable femme au milieu des Apollinaire, Duchamp et autres futurs Dada ,qui s’effacera pour écrire la légende de son mari .
Ses deux arrière-petites-filles nous livrent un récit plein d’énergie, plein d’anecdotes et de citations succulentes. Un livre difficile à lâcher tant les rebondissements se succèdent à chaque page! Et on apprend une foultitude de choses! Une magnifique réhabilitation !

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28 février 2018

Evariste. Evariste Galois. Le mathématicien, l’Arthur Raimbaud des mathématiques. Si tu es fâché avec les maths sache que François-Henri Deserable aussi. Les seuls chiffres du roman sont les numéros de rues et de pages !
Ici aucun théorème ni équation mais une somme de courts chapitres pour nous compter avec rythme, truculence, malice et humour, la courte vie de ce génie sur fond d’histoire de france .
Deserable démontre qu’on peut faire de la littérature avec un matheux mort à 20 ans. Le Verbe et le Nombre, comme il dit .