• Conseillé par
    3 juin 2022

    confinement bobo

    J'avais assez aimé « Un roman français », autobiographie que j'avais trouvé plutôt touchante.
    Et bien là, il nous redit la même chose mais sous une forme différente.
    Pendant le confinement, il trouve refuge chez un ami pour écrire ce livre.
    Cet ami, c'est Benoït Bartherotte, propriétaire de 44 hectares au Cap-Ferret.
    Tiens donc ! On a les amis qu'on peut !
    Pendant que des familles étaient entassées dans de petits appartements.
    J'ai bien aimé la première partie qui parle des phrases.
    D'ailleurs, dans ce livre, toutes les phrases sont séparées par un espace
    « Les blancs qui entourent les phrases leur donnent une majesté, comme le cadre autour d'un tableau »
    Et c'est vrai.
    Les 64 pages de la première partie sont assez innovantes et augurent d'un bon bouquin.
    Et puis voilà que tout s'effondre.
    On a droit aux lamentations d'un pauvre petit garçon riche.
    Ses parents divorcés, les filles qu'il a séduites et celles qu'il n'a pas pu......., celles qu'il n'a pas su garder.
    Les soirées jet-set pas toujours satisfaisantes.....
    Ses relations toutes célèbres.....
    Un véritable déballage personnel sans grand intérêt.
    C'est impudique.
    C'est vraiment dur d'être riche et célèbre.
    Voudrait-il qu'on pleure sur son sort ?
    Qu'on compatisse quand la majorité des français n'arrive pas à joindre les deux bouts ?
    En dernière partie, les scènes se déroulant au Cap-Ferret m'ont carrément écœurée.
    C'est un milieu qui semble plus décadent que privilégié.
    Les révélations sur sa vie avec Laura Smet sont indécentes et ne nous regardent pas.
    Et en plus, pour justifier les actes des millionnaires du Cap-Ferret, il nous fait de la morale écologique.
    Je n'ai donc pas aimé ce livre.
    Trop de nombrilisme, de parisianisme, de complaisance sur soi.........
    Et malgré tout je n'en veux pas à Frédéric Beigbeder, j'éprouve même une certaine sympathie pour lui.


  • 15 février 2022

    La foi en la beauté, seule capable de sauver l’humanité

    Au hasard d’une galerie de Saint-Jean-de-Luz, Frédéric Beigbeder aperçoit un tableau représentant une cabane, dans une vitrine. Au premier plan, un fauteuil couvert d’un coussin à rayures, devant un bureau d’écrivain avec encrier et carnets, sur une plage curieusement exotique. Cette toile le fait rêver, il l’achète et soudain, il se souvient : la scène représente la pointe du bassin d’Arcachon, le cap Ferret, où vit son ami Benoît Bartherotte. Il va se mettre à écrire.
    Face à l’Atlantique qui à chaque instant gagne du terrain, il voit remonter le temps. Par vagues, les phrases envahissent les pages, sous la forme de réflexions sur l’écriture, la solitude. Puis des éclats du passé reviennent. Ce passé est retracé, avec beaucoup de charme : l’enfance entre deux parents divorcés, la permissivité des années 70, l’adolescence, la fête et les flirts, la rencontre avec Laura Smet, en 2004… ce temps est révolu. La fête est finie. Pour faire échec à la solitude, reste l’amour. Celui des siens, celui que Bartherotte porte à son cap Ferret. Et Beigbeder, ex dandy parisien devenu l’ermite de Guétary, converti à cette passion pour un lieu, raconte comment Bartherotte, s’est lancé dans une bataille folle contre l’inéluctable montée des eaux, déversant envers et contre tous des millions de tonnes de gravats dans la mer. Fou magnifique construisant une digue contre le réchauffement climatique, il réinvente l’utopie et termine le roman en une peinture sublime et impossible, noyée d’eau et de soleil. La foi en la beauté, seule capable de sauver l’humanité.


  • Conseillé par
    8 février 2022

    Cap Ferret, mon amour

    Beigbeider reprend le cours de son Roman Français et s’installe à la Pointe du Cap Ferret.
    Entre souvenirs d’enfance, retour sur sa vie amoureuse, passée et actuelle, ses regrets, ses espoirs, et ses joies …..c’est une bouffée d’air pur, au milieu de cette crise sanitaire que nous offre l’auteur, dans ce paysage qu’il aime tant.
    Il est fort à parier, que le Cap Ferret, déjà très prisé, soit une prochaine destination !!